Projet de stabilisation des berges du canal de dérivation de la rivière Mascouche à Terrebonne

La Ville de Terrebonne souhaite réaliser des travaux de stabilisation le long des berges du canal de dérivation de la rivière Mascouche, qui se trouve à la confluence des rivières Mascouche et des Mille Îles dans la région de Lanaudière. Au fil des ans, le fond du canal a été érodé passant d’une élévation originale de 4,6 m à une élévation actuelle de 4,0 m et parfois moins. Les rives du canal montrent elles aussi des signes d’érosion et un potentiel d’instabilité.

La solution privilégiée par l’initiateur pour remédier à la situation consiste à mettre en place un tapis de béton-câble (TBC) au fond du canal et de l’enrochement sur les pentes sur une longueur de 300 m pour stabiliser le canal. L’utilisation d’un TBC permet de conserver une profondeur de 4,2 m au fond du canal, assurant ainsi le libre passage du poisson en période d’étiage. La mise en place de l’enrochement implique que les eaux qui s’écoulent normalement dans la rivière devront être gérées. Pour que les travaux soient réalisés à sec dans le canal de dérivation, l’initiateur propose de construire deux batardeaux. Le premier se trouverait en amont du canal afin que les eaux de la rivière Mascouche suivent le lit original de la rivière jusqu’à la rivière des Mille Îles en passant par la vanne en place à l’exutoire et le deuxième serait construit à la confluence avec la rivière des Mille Îles.

Les travaux devraient se réaliser en six mois et pourraient débuter en 2021. Le coût des travaux est estimé à 2,6 M$.

Les répercussions prévues par l’initiateur et les mesures d’atténuation proposées dans l’étude d’impact

Selon l’étude d’impact, les travaux auront un empiétement d’environ 8 800 m2 sous la limite de récurrence des inondations de 2 ans, mais permettront de stabiliser les talus à long terme.

Les travaux pourraient avoir un impact négatif sur la qualité de l’eau et sur l’habitat du poisson principalement à cause de l’augmentation de la turbidité et de la concentration de matière en suspension. Les mesures d’atténuation prévues consistent notamment à installer un rideau de turbidité en aval du deuxième batardeau, à réaliser les travaux en dehors de la période de reproduction du poisson et à capturer tous les poissons emprisonnés dans l’enceinte des batardeaux pour les relocaliser dans leur habitat naturel.

La qualité de vie des résidents pourrait également être temporairement perturbée durant la période de réalisation des travaux. Les travaux d’excavation, la circulation de la machinerie ainsi que le fonctionnement des équipements pourraient engendrer un soulèvement de poussières et une augmentation des niveaux sonores. L’initiateur propose notamment d’utiliser de l’eau comme abat-poussière sur les routes ainsi que des bâches sur les chargements lors du transport et d’aviser les riverains quant à la nature et à l’horaire des travaux.