Programme décennal de dragage d’entretien des canaux de navigation à Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix

La municipalité de Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix, située le long de la rivière Richelieu dans la région de la Montérégie, souhaite entretenir les canaux de navigation de son territoire qui subissent, depuis leur ouverture, un problème d’accumulation de sédiments à leur embouchure sur la rivière Richelieu. Le projet a pour objectif de réaliser, sur une période de 10 ans, des dragages d’entretien permettant de maintenir les profondeurs minimales requises, entre 1 m à 1,5 m selon les canaux, pour assurer la navigabilité de 17 canaux. Le dragage serait réalisé à partir d’une barge flottante transportant la drague. Les matériaux seraient quant à eux déposés directement après excavation dans les barges de transport automotrices ou déplacées à l’aide de petites remorques. Les sédiments seraient gérés en milieu terrestre et acheminés en partie vers la carrière Dunesso inc. à Lacolle.

Le programme décennal de dragage d’entretien des canaux de la municipalité permettrait d’assurer que les profondeurs minimales requises soient maintenues sur une superficie d’environ 55 000 m². Au total, l’initiateur estime qu’un volume d’environ 37 000 m³ de sédiments pourrait être dragué, dont environ 16 000 m³ dès la première année du programme.

Le projet pourrait débuter à l’automne 2021 et son coût est estimé à plus de 5 M$.

Les répercussions prévues par l’initiateur et les mesures d’atténuation proposées dans l’étude d’impact

Selon l’étude d’impact, le dragage pourrait avoir un impact négatif sur la faune aquatique, principalement à cause de l’augmentation de la turbidité et de la concentration de matière en suspension. Toutefois, la période de réalisation des travaux à l’automne et à l’hiver permet d’éviter la période de reproduction des poissons qui s’étend du 1^er mars au 1^er août. De plus, l’initiateur du projet prévoit s’assurer de l’absence de poisson, de reptile ou d’amphibien à l’intérieur des rideaux de turbidité et dans les zones de transbordement.

Les activités de dragage et de transport des sédiments vers un site de disposition risquent d’entraîner des effets négatifs sur la qualité de l’air, principalement en raison des émissions de contaminants par les échappements des moteurs de la machinerie et aussi par l’émission de poussières lors du transport des matériaux vers le site de disposition finale. La municipalité prévoit nettoyer les chemins d’accès empruntés par les véhicules de transport pendant toute la durée des travaux afin d’enlever toute accumulation de débris.

Le bruit généré par les opérations pourrait affecter les résidences se trouvant près des canaux. La perturbation se déroulera sur toute la durée des travaux, puisque le transport des sédiments est effectué simultanément aux opérations de dragage. Les mesures d’atténuation proposées par l’initiateur consistent notamment à installer des écrans antibruit temporaires, à prévoir les travaux à l’automne et au début de l’hiver, soit en dehors de la saison à fort achalandage, et à établir un horaire de travail d’au maximum 12 heures par jour (de 7 h à 19 h) du lundi au samedi.

Le projet permettrait de consolider environ 250 emplois liés au nautisme, dont 100 emplois directs, et 150 emplois indirects.